Les terreurs nocturnes surviennent généralement chez les enfants âgés entre 1 et 4 ans.
Celles-ci sont parfois impressionnantes parce qu’elles empêchent bien évidemment les petits de dormir, mais surtout, elles créent un fort sentiment d’inquiétude chez les parents. Par ailleurs, il est bon de noter qu’il y a près de 5 % des enfants en France qui en souffrent. Cela dit, il arrive rarement que ces terreurs durent jusqu’à l’adolescence ou l’âge adulte. Alors, qu’est-ce que c’est au juste ? Qu’est-ce qui les provoque ? Quelles sont les solutions à mettre en place pour les faire disparaître ?
Sans plus attendre, voici notre réponse.
Zoom sur les terreurs nocturnes chez les tout-petits…
Tout d’abord, il faut savoir que les terreurs nocturnes apparaissent majoritairement vers l’âge de 9 mois.
Par ailleurs, même si elles perdurent rarement au-delà de l’âge de 4 ans, il faut malgré tout tenir compte du fait que celles-ci peuvent être véritablement perturbantes pour les tout-petits. Alors, il est important d’y faire attention et pour cela, il n’y a rien de mieux que de vérifier le cycle du sommeil de votre petit. Ainsi, pour savoir si votre bout de chou est en train de souffrir de terreurs nocturnes, il y a quelques signes à noter :
- Ce mal-être survient habituellement lors de la phase de sommeil profond. Autrement dit, c’est dans le premier tiers de la nuit que l’enfant aura ses terreurs.
- Il s’agit d’une terreur brutale qui peut durer entre 10 à 30 minutes.
- Le comportement du petit change. Il pourra se montrer assez agité et son rythme cardiaque s’accélère. Il aura aussi une respiration haletante. Dans certains cas, il se mettra à crier et à hurler. Il peut même se montrer indifférent au toucher des parents.
- Un bref épisode qui prend fin aussi vite qu’il est arrivé. Ce qui signifie qu’il va se rendormir tout seul, sans être vraiment conscient que ses parents sont à ses côtés. De plus, il n’aura pas de souvenir de ce qui lui est arrivé.
En outre, contrairement aux cauchemars, l’enfant n’est pas conscient de ce qui lui arrive. Ce qui explique aussi le fait qu’il ne se laisse pas consoler par ses parents parce qu’il ne réalise tout simplement pas qu’ils sont là.
L’ajout d’une veilleuse dans la chambre d’un enfant est tout à fait envisageable en cas de cauchemars. Cet accessoire lui apportera un peu de réconfort en attendant que ses parents viennent le rassurer.
Qu’est-ce qui cause les terreurs nocturnes ?
Dans l’ensemble, les terreurs nocturnes sont courantes chez les enfants dont l’un des parents en a, lui aussi, souffert quand il était petit.
Ainsi, il s’agit d’un trouble héréditaire pour la plupart des cas. Cependant, il peut arriver que ces terreurs soient causées par d’autres facteurs tels que :
- Une grosse fatigue (par exemple, un manque de sommeil) ;
- Un changement dans le quotidien : l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur, un déménagement, la séparation des parents, etc. ;
- De la fièvre s’il est malade ;
- Une activité trop stimulante avant l’heure du coucher (par exemple, un jeu de cache-cache qui engendre beaucoup d’efforts physiques ou l’utilisation d’écrans avant de dormir).
Quelle que soit la raison, ces facteurs sont extrêmement troublants pour le sommeil du bout de chou. Il est donc indispensable d’y prêter attention pour l’empêcher d’en refaire. D’autant plus que ces épisodes peuvent indirectement affecter le cycle du sommeil de l’enfant. Cela dépend des cas, mais il peut ressentir un peu plus de fatigue que d’habitude si les crises se répètent fréquemment.
Comment réagir lors des terreurs nocturnes du petit bout ?
Les terreurs nocturnes ne présentent pas vraiment de danger pour la santé des enfants.
Cependant, nous sommes bien d’accord qu’elles sont plutôt effrayantes et qu’elles peuvent inquiéter les parents. Mais, soyez rassuré, les terreurs nocturnes de votre enfant vont s’estomper au fil du temps. Ceci étant dit, vous devez bien évidemment être présent à ses côtés lorsqu’il en fait.
Cela vous permet d’avoir un œil sur lui et d’assurer sa sécurité.
Votre mission sera donc de rester calme jusqu’à ce que la crise passe. À ce propos, vous allez devoir prendre sur vous et ne pas réveiller votre enfant. Lors des frayeurs nocturnes, vous pouvez constater que le petit aura l’air très effrayé. Toutefois, restez le plus discret possible. De ce fait, ne le touchez pas et n’essayez pas de lui parler. C’est important parce que comme nous l’avons dit un peu plus tôt, il n’aura aucune conscience de votre présence.
En revanche, si ces gestes sont trop violents jusqu’à même lui causer des blessures, vous pouvez intervenir en le guidant de la manière la plus douce possible.
Évitez à tout prix d’envahir son espace parce qu’il va se rendormir seul. Vous pouvez mettre ses peluches préférées à côté de lui pour lui créer un espace cocooning. En outre, la meilleure chose à faire le lendemain matin, c’est de ne pas lui en parler. Il ne s’en rappellera pas et si vous lui expliquez ce qui lui est arrivé, il risque de s’inquiéter. Ce qui ne fera qu’aggraver les choses.
Alors, la solution la plus adéquate, c’est de passer beaucoup de temps avec lui tout en l’incitant gentiment à vous parler de ses éventuelles inquiétudes.
Comment calmer les terreurs nocturnes des tout-petits ?
Malheureusement, il n’existe aucun traitement pour empêcher les terreurs nocturnes des enfants.
Cela dit, il existe quelques astuces qui peuvent être très efficaces pour les parents qui souhaitent les réduire. En effet, comme nous l’avons indiqué un peu plus tôt, les terreurs nocturnes peuvent entraîner de la fatigue. Ainsi, un bon moyen d’éviter l’épuisement chez l’enfant, c’est de lui proposer une sieste dans l’après-midi.
Cependant, il ne faut pas le forcer et s’il ne souhaite vraiment pas dormir, vous pouvez instaurer un moment de calme dans sa journée.
Par exemple, un petit moment cocooning dans le canapé sous le plaid. Ici, les écrans sont à éviter, mais les livres trouveront facilement leur place pour cet instant de détente. Ensuite, pour le soir, vous pouvez créer un rituel du coucher afin de l’apaiser au maximum avant qu’il s’endorme. À cet effet, il peut être intéressant d’allumer une veilleuse dans sa chambre, de lui raconter des petites histoires, de lui faire des câlins ou encore de lui faire des petites grattouilles dans le dos pour qu’il trouve le sommeil plus rapidement.
Par ailleurs, il convient de garder une heure fixe pour le coucher de l’enfant.
Les horaires différents peuvent également provoquer ses troubles. Enfin, il faut éviter les activités stimulantes avant le coucher. Ainsi, ne laissez pas le petit passer du temps devant la télé ou la tablette le soir. Privilégiez les activités qui vont le calmer telles que le dessin, la lecture ou encore des Lego, entre autres.
En outre, si toutes ces techniques ne fonctionnent pas et que le bout de chou continue d’avoir des frayeurs nocturnes qui lui causent aussi de l’énurésie ou des blessures, il faudra en discuter à son médecin.